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Utopie-critique : cet article explique en grande partie le ralliement sans distance de la Grande Bretagne à la politique internationale de Washington, par exemple en ce qui concerne le soutient militaire de l’Otan en Ukraine contre les Russes. La NED se retrouve non seulement en Grande Bretagne ou en Amérique latine mais aussi dans les pays de l’Est européen.

« Une agence : la « * fondation Nationale pour la démocratie » financée par le gouvernement américain, qui prétend promouvoir la démocratie mais qui en réalité contribue à saper les gouvernements indépendants de Washington, agit de manière décisive, depuis 2016, dans l’espace médiatique britannique. Un ancien officier de la CIA a dit à Declassified que le « National Endowment for Democracy » (NED) est un « véhicule » de la « propagande » du gouvernement américain. »

La National Endowment for Democracy (NED), une société à but non lucratif financée par le Congrès américain, a investi plus de 2,6 millions de livres sterling dans sept groupes de médias indépendants britanniques au cours des cinq dernières années.

La NED a été « créée... pour faire au grand jour ce que la CIA a fait subrepticement pendant des décennies », rapportait le New York Times en 1997. Cela comprenait des millions de dollars dépensés pour « soutenir des structures comme les partis politiques, les syndicats, les mouvements dissidents et les médias d’information dans des dizaines de pays ».

Depuis la fin de la guerre froide, la NED s’est développée et a été impliquée dans la tentative de saper ou de renverser des gouvernements indépendants de Washington, y compris des gouvernements démocratiques en Bolivie, en Equateur, et au Venezuela. Allen Weinstein, directeur de l’étude de recherche qui a conduit à la création de la NED dans les années 1980, a fait remarquer, en 1991 : « Une grande partie de ce que nous faisons aujourd’hui a été faite secrètement il y a 25 ans par la CIA. »

La NED s’est traditionnellement concentrée sur l’Europe de l’Est, l’Amérique latine et l’Asie. Mais Declassified a constaté que l’organisation a récemment financé trois médias britanniques et quatre groupes britanniques de défense de la liberté de la presse. Tous sont considérés comme étant à l’extrémité progressiste du spectre politique.

L’argent de la NED est alliée aux groupes d’enquête britanniques Bellincat, Finance Uncoved et Open Democracy ainsi qu’aux organisations « pro-liberté », Index on Censorship, Article 19, Medial legal Defense Initiative et Thomson Reuters Foundation.

« Une grande partie de ce que nous faisons aujourd’hui a été faite secrètement il y a 25 ans par la CIA. »

Depuis 2016, ces groupes ont reçu 2 638 967 £ de la NED, ce qui la place parmi les plus grands bailleurs de fonds institutionnels aux médias alternatifs et aux groupes de défense de la liberté de la presse au Royaume-Uni.

La NED a également donné des centaines de milliers de livres à des groupes de médias étrangers ayant une présence significative et des affiliés enregistrés en Grande-Bretagne, notamment Internews, Pen, Reporters sans Frontières.

« Les opérations pour la démocratie »

La NED a été créée en 1983 par le président Ronald Reagan, qui en a exposé l’idée dans un discours à Westminster, devant le Premier ministre Margaret Thatcher. L’objectif a-t-il dit, était de « favoriser l’infrastructure de la démocratie ». C’était une période de scandales embarrassants pour la CIA. Un article du Washington Post avait rapidement noté : « Le vieux concept d’action secrète, qui a été la problématique de l’agence [C.I.A.], au cours des 40 dernières années, est peut-être obsolète. »

La NED était censée se prémunir de tout scandale en révélant certains de ses programmes au grand jour. « Le sugar daddy (le suc) des opérations ouvertes a été la National Endowment for Democracy », a poursuivi le Washington Post. « Jusqu’à la fin des années 1980, elle a fait ouvertement ce qui avait été autrefois caché ».

Le lanceur d’alerte venant de la CIA, Philip Agee, qui a servi dans l’agence dans les années 1960, a commenté en 1995 : « De nos jours, au lieu d’avoir seulement la CIA qui se promène dans les coulisses et essaie de manipuler secrètement en insérant de l’argent ici et des instructions là, elle a maintenant un acolyte, qui est la National Endowment for Democracy. »

John Kiriakou, un officier de la CIA de 1990 à 2004, a déclaré à Declassified que les récents changements apportés à la loi ont élargi les cibles potentielles des opérations américaines. « En 2011, le Congrès américain a modifié la loi qui interdisait au pouvoir exécutif de faire de la propagande auprès du peuple américain ou des ressortissants des autres pays du « Five Eyes » – le Royaume-Uni, le Canada, l’Australie et la Nouvelle-Zélande ». « La National Endowment for Democracy, comme Radio Free Europe/Radio Liberty, d’innombrables 'think tanks' de la région de Washington, et Radio/TV Martí, sont les véhicules de cette propagande », a-t-il ajouté, faisant référence au radiodiffuseur américain qui transmet à Cuba.

Kiriakou, qui a servi dans es opérations de l’agence, a poursuivi : « Et quelle meilleure façon de diffuser cette propagande que de canaliser de l’argent vers des médias « amis » dans des « pays amis » ? Les efforts de propagande de la CIA tout au long de son histoire ont été éhontés. Mais maintenant ils ne sont pas dévolus seulement à la Russie et à la Chine, le monde entier est une cible. ».

Bellingcat

L’organisation britannique Bellingcat, connue principalement pour ses enquêtes sur les opérations des services secrets russes, est financée par NED depuis au moins 2017.

Bellingcat est le seul média britannique à recevoir des fonds de la NED qui ne donne aucune information concernant ces subventions, de sorte que l’étendue de son soutien à l’organisation n’est pas claire. Bellingcat n’a pas répondu aux questions de Declassified.

Le groupe est enregistré en tant que fondation aux Pays-Bas et ses comptes 2020 montrent qu’il a reçu 112 524 € (94 000 £) de la NED cette année-là, faisant de l’agence américaine l’un des plus grands bailleurs de fonds institutionnels de Bellingcat. Ce qui semble être une autre subvention de la NED est également mentionné dans les comptes, mais le montant n’est pas divulgué.

Les comptes 2019 de Bellingcat ne déclarent aucune subvention de la NED, mais son rapport annuel de la même année répertorie l’agence américaine comme « donateur ». Déclassified n’a pas pu trouver les comptes des années précédentes.

Ailleurs, Bellingcat mentionne la NED comme l’un de ses « partenariats stratégiques », ajoutant qu’elle a « attiré l’attention (et le soutien financier) » de l’agence américaine « à la fois pour étendre son travail de recherche et de formation, et pour professionnaliser son organisation ».

Le fondateur et directeur de Bellingcat, Eliot Higgins, a été embauché en 2016, en tant qu’opérateur boursier, par l’Atlantic Council basé à Washington, un groupe de réflexion financé par le département d’État américain et la division « diplomatie publique » de l’OTAN, entre autres. L’actuel chef de la NED, Damon Wilson, était auparavant vice-président exécutif de l’Atlantic Council. Avant cela, il avait occupé des postes de direction à l’ambassade des États-Unis à Bagdad, à l’OTAN et au Conseil de sécurité nationale des États-Unis, où il « aidait à élargir l’OTAN ».

En septembre 2021, Bellingcat a annoncé la création d’un nouveau conseil consultatif international de six personnes, dont Francis Fukuyama, un ancien fonctionnaire du département d’État américain sous Reagan, qui a récemment siégé au conseil d’administration de la NED.

Bellingcat semble être proche du gouvernement britannique. Un document divulgué par un sous-traitant du Foreign Office a noté que – après que le Royaume-Uni ait « identifié la Macédoine du Nord comme un pays prioritaire » – lors de l’élection présidentielle de 2019, il avait « déployé » un certain nombre de « partenaires » dans le pays », y compris Bellingcat.

L’année suivante, en juillet 2020, Bellingcat a publié un article intitulé « Ingérence russe en Macédoine du Nord : un point de vue avant les élections » avant le vote parlementaire du pays.

En 2020, Bellingcat était l’un des quatre « partenaires » fondateurs de l’Open Information Partnership (OIP), une alliance d’organisations « pour contrer et dénoncer la désinformation » financée entièrement par le ministère britannique des Affaires étrangères. Parmi les membres de l’Alliance figure l’OTAN en matière de communications stratégiques.

Il n’est pas clair si Bellingcat a reçu des fonds par l’intermédiaire de l’OIP parce que le Foreign Office dit qu’il ne détient pas de dossiers.

Bellingcat déclare qu’il « ne sollicite ni n’accepte de financement et de contributions directement d’aucun gouvernement national ». La structure de la NED en tant qu’organisation privée à but non lucratif financée par le Congrès américain permet à ses bénéficiaires d’avoir de telles politiques tout en recevant ses fonds.

« Protéger »

Index on Censorship, le principal groupe de liberté d’expression du Royaume-Uni qui surveille les menaces à la liberté d’expression et publie des écrivains censurés, a reçu 603 257 £ de la NED en 2016-2021, selon la charity Commission.

La directrice générale d’Index, l’ancienne députée travailliste Ruth Smeeth, a été nommée en juin 2020, six mois après avoir perdu son siège au Parlement. Un câble diplomatique américain, publié par WikiLeaks en 2010, avait dénoncé Smeeth comme une informatrice « strictement protégée » de l’ambassade des États-Unis à Londres.

Le câble – écrit en 2009 par le chef de mission adjoint des États-Unis à Londres, Richard LeBaron – notait : « La candidate parlementaire travailliste Ruth Smeeth (strictement protégée) nous a dit le 20 avril que [le Premier ministre Gordon] Brown avait l’intention d’annoncer les élections le 12 mai ». Le câble poursuivait que « Smeeth découragée a dit » que Brown avait dû abandonner son plan électoral après une chute des sondages du Parti travailliste à la suite d’un scandale médiatique. LeBaron a ajouté : « Cette information n’a pas été rapportée dans la presse. » Le câble a été classé comme « confidentiel » et « pas pour les yeux étrangers ». Avant d’être affecté à Londres en 2007, LeBaron avait été chef de mission adjoint à l’ambassade des États-Unis en Israël.

De 2005 à 2007, Smeeth a été directrice des affaires publiques et des campagnes au Centre de communication et de recherche Britannique-Israël (BICOM), un important groupe de pression pro-israélien ayant des liens étroits avec le gouvernement israélien. Son directeur actuel a rejoint BICOM directement depuis le bureau du Premier ministre israélien.

Index – dont les bailleurs de fonds comprennent également la Fondation Charles Koch, Facebook et Google – n’a pas répondu aux questions de Declassified sur ses subventions du NED.

L’un des fondateurs d’Index en 1972, le poète Stephen Spender, avait précédemment démissionné de son poste de rédacteur en chef du magazine Encounter, lorsqu’a été révélé son financement par la CIA. Spender a déclaré qu’il n’était pas au courant des accords de financement.

Spender a ensuite fondé Index et a rapidement sollicité une « subvention substantielle » de la Fondation Ford, ce qui, selon Frances Stonor Saunders, dans son œuvre primée : The Cultural Cold War, a servi de canal pour les fonds de la CIA au cours de la période.

Saunders dit qu’il était « largement connu à l’époque que la Fondation Ford était un partenaire spirituel de la CIA ». Dans son livre, Saunders écrit : « Les archives de la fondation révèlent une série de projets communs. »

« Partenariats »

Un autre bénéficiaire britannique du financement de la NED est la Fondation Thomson Reuters, la fondation d’entreprise de la société de presse mondiale. Elle a reçu 98 870 dollars (72 500 £) en 2020 pour « renforcer la capacité des médias indépendants à couvrir la pandémie de Covid-19 ».

La Fondation a déjà formé des journalistes d’Europe centrale et orientale avec un programme financé par la NED, mais n’a pas répondu aux questions de Declassified sur le niveau de ce financement. Ses comptes de 2020 indiquaient qu’elle avait développé des « partenariats pluriannuels avec de nouveaux bailleurs de fonds », notamment la NED et le département d’État américain.

Le groupe d’enquête londonien Finance Uncovered, qui examine les financements illicites, a reçu 314 595 dollars (231 000 £) de la NED de 2016 à 2019. Son site Web fait égalementt référence à une « subvention ouverte » de la NED de 230 000 $ (169 000 £) sur deux ans, en Septembre 2020.

Nick Mathiason, fondateur et co-directeur du groupe, a déclaré à Declassified : « NED et d’autres bailleurs de fonds ont aidé Finance Uncovered à devenir une organisation à part entière qui a formé plusieurs centaines de journalistes et d’activistes de plus de 90 pays et qui travaille ensuite avec eux pour aider à produire des articles de fond ».

Le groupe a été lancé en 2013 et compte quatre journalistes au Royaume-Uni et un au Kenya. Il a participé à des recherches primées, notamment l’enquête Pandora Papers sur l’évasion fiscale à l’étranger.

Dans une interview accordée à la NED en 2020, Mathiason a déclaré que « l’économie de l’industrie [du journalisme] est complètement mise en pièces ». Mais il a ajouté « il est clair que dans notre petit secteur, suivre l’argent et lutter contre la kleptocratie, nous sommes appréciés. Cette appréciation commence à se faire sentir dans notre développement international. »

« Recruter et former »

Parmi les autres organisations médiatiques qui ont récemment reçu des fonds de la NED, citons open Democracy, l’un des sites d’information indépendants les plus visités de Grande-Bretagne, qui a reçu 150 000 dollars (110 000 £) de 2015 à 2018. Une subvention de 50 500 dollars (37 000 £) en 2017 pour « recruter et former de jeunes écrivains, penseurs et dirigeants émergents » du Moyen-Orient « pour écrire des articles de fond liés au développement démocratique dans la région ». Une autre subvention l’année suivante d’une valeur de 49 111 $ (35 700 £) pour « fournir une plate-forme aux jeunes leaders d’opinion émergents ... sur des questions cruciales liées au développement démocratique ».

Le groupe a déclaré à Declassified qu’il avait reçu le reste des fonds de la NED pour organiser des sessions de formation dans des pays tels que l’Égypte, la Tunisie et la Syrie.

Open Democracy a publié un flux d’enquêtes révolutionnaires sur les actes répréhensibles du gouvernement britannique au cours des dernières années, qui ont conduit à des changements dans la procédure parlementaire et à un examen officiel du Cabinet Office.

Le rédacteur en chef Peter Geoghegan, qui n’était pas en poste lorsque Open Democracy a reçu les subventions de la NED, a déclaré que les fonds « représentaient environ 3 à 4% de notre budget global à l’époque ». Il a ajouté que « le financement était destiné à un travail très spécifique et O.D, comme toujours, avait un contrôle éditorial total et une indépendance sur le projet ».

Le groupe de liberté d’expression Article 19, dont le siège est à Londres, a reçu 1,25 million de livres sterling de la NED en 2016-2020, selon ses comptes de la Charity Commission.

Pendant ce temps, la Media Legal Defence Initiative (MLDI) du Royaume-Uni, créée en 2008 pour fournir une « défense juridique aux journalistes », a reçu 275 796 £ de la NED en 2017-2020.

Tant l’article 19 que le MLDI n’ont pas répondu aux questions de Declassified. On ne sait pas quel impact le financement de la NED a eu directement sur la production de ses bénéficiaires.

« Subventions sélectives »

La NED dit qu’elle vise à renforcer les institutions pour assurer des élections libres et équitables et pour encourager la démocratie libérale. Dans ce cadre, « NED fournit un soutien direct aux groupes à l’étranger qui travaillent pour les droits de l’homme, les médias indépendants, l’état de droit et un large éventail d’initiatives de la société civile ».

Elle accorde 2000 subventions par an dans le monde entier, avec une moyenne de 50 000 dollars. Mais il semble que les subventions de la NED soient concentrées dans des pays dont les gouvernements sont indépendants de Washington ou dont le potentiel est le cas.

Declassified n’a pu trouver aucune subvention de la NED accordée dans l’une des six dictatures soutenues par les États-Unis dans le Golfe, telles que l’Arabie saoudite et les Emirats arabes unis. En revanche, la NED a dépensé 9,4 millions de dollars pour 162 subventions au Venezuela – où les États-Unis cherchent à renverser le gouvernement de Nicolás Maduro – en 2016-19 seulement.

Une subvention de la NED en 2011 a financé 10 groupes de rock au Venezuela pour produire de nouvelles chansons promouvant la liberté d’expression. L’objectif était de « saper le règne d’Hugo Chávez », alors le dirigeant démocratiquement élu de la nation riche en pétrole.

Chávez avait déplacé le Venezuela hors de l’orbite de Washington après avoir remporté les élections de 1998, conduisant les États-Unis à soutenir un coup d’État militaire brièvement réussi contre lui en 2002.

Un autre projet de la NED au Venezuela, cette fois en 2017, d’une valeur de 55 000 dollars, visait à « engager les journalistes et les médias dans la défense de la liberté d’expression et de la démocratie ».

« Le NED est le cordon ombilical d’or qui mène directement à Washington. »

Le conseil d’administration de la NED, composé de 22 membres, comprend cinq anciens ambassadeurs américains. Elliott Abrams, un haut fonctionnaire de l’administration Reagan dans les années 1980 qui a aidé à organiser le financement secret des rebelles Contra de droite au Nicaragua, dans lequel la CIA était également impliquée de manière importante.

Abrams opérait dans le dos du Congrès, qui avait coupé le financement, et en 1991, il a plaidé coupable pour deux chefs d’accusation de rétention d’informations aux législateurs. Il a finalement été gracié par le président George H.W. Bush.

En janvier 2019, le président Donald Trump a nommé Abrams à la tête des efforts américains pour renverser le gouvernement Maduro au Venezuela. Trois mois plus tard, juan Guaidó et Leopoldo López, soutenus par les États-Unis, ont tenté un soulèvement armé dans les rues de la capitale, Caracas.

« Le NED est le cordon ombilical d’or qui mène directement à Washington », a déclaré Frances Stonor Saunders, membre de la Royal Society of Literature, à Declassified. « Et par là, je ne fais pas seulement référence aux programmes officiels du gouvernement américain, mais au vaste réseau d’acteurs clandestins qui planifient et mettent en œuvre ses opérations de guerre de l’information. »

« La guerre froide culturelle n’a jamais disparu, elle est juste passée d’une cible à l’autre », a-t-elle ajouté.

La National Endowment for Democracy n’a pas répondu aux demandes de commentaires ou d’informations.

Matt Kennard est journaliste d’investigation et cofondateur de Declassified. Auparavant, il était directeur du Centre for Investigative Journalism à Londres, et avant cela journaliste pour le Financial Times aux États-Unis et au Royaume-Uni. Il est l’auteur de deux livres, Irregular Army et The Racket.

Mark Curtis est un éminent analyste de la politique étrangère du Royaume-Uni, journaliste et auteur de six livres, dont Web of Deceit : Britain’s Real Role in the World et Secret Affairs : Britain’s Collusion with Radical Islam.

 

Declassified UK, 20 janvier 2022


 
Déclassified UK principale organisation médiatique qui révèle le rôle réel de la politique étrangère, de l’armée et des agences de renseignement du Royaume-Uni dans le monde. (wikipedia)

 

Les actions de la Ned en Ukraine, 2020

Rapport Ned publié le 22 février 2021

Extraits…

Le Rapport de la Ned sur ses interventions et donc en Ukraine vient d’être publié. Il détaille les caractéristiques de l’intervention de la Ned en Ukraine. En voici un extrait parmi une centaine d’intervention détaillées. On peut avoir accès à l’activité du Ned sur son site : www.ned.org.

Défendre les priorités opérationnelles, phase II

Centre pour l’entreprise privée internationale (CIPE)

500 000 $

Renforcer le rôle des principales associations d’entreprises et du secteur privé dans la prise de décisions en matière de politique publique et améliorer la capacité du secteur privé et des fonctionnaires à coopérer pour élaborer et mettre en œuvre des réformes économiques. S’appuyant sur le processus de réforme de l’Ukraine et les élections régionales, les partenaires du Centre préconiseront une réforme économique à tous les niveaux, conduisant à une société plus démocratique en Ukraine. En outre, le Centre élaborera et fournira des programmes de formation pour s’assurer que les dirigeants rendent la gouvernance démocratique efficace.

Diffusion de nouvelles et d’informations indépendantes

Radio communautaire de Crimée

117 240 $

Promouvoir l’accès à l’information en Crimée. En partenariat avec un autre portail ukrainien, qui est une source populaire d’informations et d’analyses indépendantes sur la Crimée, le média produira des informations et des informations quotidiennes indépendantes et les diffusera dans le territoire occupé par la Russie. Le programme atteindra un public allant jusqu’à 1,2 million de personnes en Crimée.

Documenter et sensibiliser aux violations des droits de l’homme

Centre régional des droits de l’homme

59 000 $

Sensibiliser aux violations des droits de l’homme en Crimée. Les organisations identifieront les politiques de persécution et de colonisation de la Russie dans la région annexée et documenteront des cas illustratifs. L’organisme de surveillance des droits de l’homme compilera un rapport complet, en fera la promotion par le biais d’événements publics en Ukraine et le soumettra à des organismes internationaux, notamment le Conseil des droits de l’homme des Nations Unies, les Cours européennes des droits de l’homme et la Cour internationale de Justice.

Favoriser la liberté d’expression

PEN Ukraine

50 000 $

Renforcer la capacité institutionnelle de la principale organisation ukrainienne de défense de la liberté de parole et d’expression. Le projet appuiera l’élaboration du plan stratégique de l’organisme, ainsi que ses plans de sensibilisation et de collecte de fonds et ses efforts visant à améliorer la durabilité à long terme. L’organisation organisera des voyages de sensibilisation régionaux et fera la promotion de son travail par le biais d’articles et d’interviews dans les principaux médias ukrainiens.

Favoriser les médias indépendants dans le Donbass

  1. Centre des médias anti-crise

50 000 $

Favoriser l’indépendance des médias et le débat public dans le Donbass. Le Centre produira des reportages vidéo sur les développements sociaux et politiques dans les régions de Lougansk, Donetsk et Dnipropetrovsk. Il organisera également des événements publics, y compris des discussions, des conférences de presse, des tables rondes et des séminaires, pour aborder les questions locales. Le Centre publiera le contenu produit sur son site Web et dans les médias sociaux.

  1. Institut d’information de Donetsk

45 000 $

Favoriser l’indépendance des médias dans l’est de l’Ukraine. L’organisation surveillera les médias dans les zones contrôlées par les séparatistes, produira des nouvelles, des articles et des rapports analytiques sur les développements dans la région, les publiera sur ses sites Web et les distribuera par courrier électronique. Elle produira et diffusera également des éditions de son émission de télévision hebdomadaire et en fera la promotion au moyen de clips vidéo sur les médias sociaux.

Favoriser le reportage indépendant dans l’est de l’Ukraine

Centre d’information sur la crise de Kharkiv

70 000 $

Favoriser le reportage indépendant dans l’est de l’Ukraine. L’organisation produira des reportages quotidiens sur les développements importants dans la région de Kharkiv et fournira une couverture indépendante des élections locales de 2020. Il exploitera son club de presse et organisera et diffusera des événements publics, y compris des discussions, des conférences de presse et des tables rondes, pour aborder des problèmes locaux urgents. L’organisation publiera tous les documents du projet sur son site Web et ses pages de médias sociaux.

Favoriser les réformes locales dans les régions d’Ukraine

Fondation pour l’éducation à la démocratie

75 000 $

Promouvoir et faciliter la mise en œuvre des réformes de décentralisation au niveau local. En coopération avec des partenaires ukrainiens, l’organisation basée en Pologne travaillera avec des responsables et des militants locaux pour améliorer la gouvernance dans 16 communautés de quatre régions clés – Tcherkassy, Vinnitsya et les parties de Donetsk et de Lougansk contrôlées par l’Ukraine. Il organisera des formations, organisera une visite d’étude en Pologne, supervisera un concours de petites subventions et organisera un forum de partage d’expériences pour les participants au programme.

Favoriser le dialogue sur les politiques

Centre d’analyse de l’Université catholique ukrainienne

37 500 $

Stimuler le dialogue politique sur les questions clés liées aux territoires occupés de l’Ukraine. Le groupe de réflexion mènera des études approfondies sur la politique de l’État à l’égard des territoires occupés de l’Ukraine, organisera une série de tables rondes thématiques, publiera des rapports analytiques et débattra des principales conclusions pour stimuler le dialogue entre la société civile, les responsables gouvernementaux et le public. L’organisation communiquera des recommandations politiques aux institutions publiques concernées, facilitant ainsi l’élaboration d’une stratégie cohérente de l’État concernant les territoires occupés.

Sensibiliser le public aux actions du gouvernement

Agence de journalisme de données

56 800 $

Sensibiliser le public à la performance du gouvernement en matière d’élections et de réformes. L’organisation médiatique utilisera les données ouvertes disponibles pour produire des articles, des nouvelles et des infographies présentant les questions électorales et de réforme d’une manière accessible et compréhensible pour le public. Le projet non partisan ciblera des questions complexes et politiquement sensibles souvent négligées par les médias grand public, élèvera les normes journalistiques et améliorera la demande du public pour des reportages analytiques de haute qualité.

Encourager l’activisme des jeunes dans l’est de l’Ukraine

ONG Kultura Medialna

40 000 $

Promouvoir l’activisme des jeunes et l’engagement civique dans la ville orientale de Dnipro. L’organisation organisera des formations et des ateliers sur l’activisme civique et la gestion de projets pour les jeunes. Il encouragera les participants au projet à s’engager dans la société civile locale par le biais de stages de suivi auprès d’ONG locales et de voyages d’études dans des organisations d’autres villes de l’est de l’Ukraine. L’organisation établira également un centre de ressources pour les militants de la ville.

Améliorer la couverture des réformes par les médias indépendants

  1. Pravda européenne

102 000 $

Promouvoir la couverture médiatique indépendante des processus de réforme du pays. Une équipe de journalistes expérimentés produira des nouvelles et des articles analytiques axés sur les réformes démocratiques et d’autres questions importantes pour un site Web d’information et d’analyse populaire. Le média examinera également les défis politiques et économiques liés à la COVID-19 et analysera l’impact de la pandémie sur les relations internationales de l’Ukraine.

  1. Fondation des initiatives démocratiques

50 000 $

Prevention des conflits dans le sud de l’Ukraine

Association of Middle East Studies 59 000 $

Pour atténuer le conflit dans le sud de l’Ukraine. L’organisation mènera des recherches, évaluera le potentiel de troubles sociaux et d’instabilité politique dans le sud de l’Ukraine et engagera la communauté d’experts et les représentants du gouvernement dans des discussions sur l’instabilité régionale et les tensions interethniques. Il organisera également des formations pour doter les dirigeants locaux des compétences nécessaires pour favoriser le dialogue et mener des médiations dans les communautés locales.

ETC…