Actualités

L’arrivée au pouvoir de Meloni a-t-elle sonné la fin de l’histoire d’un mouvement ouvrier, si riche, et si inventif qu’il a rayonné sur les autres mouvements ouvriers de l’Europe de l’Ouest ? Et peut-être ailleurs, si bien, que l’on peut dire qu’il y a même quelque influence sur le mouvement Solidarnosc issu de la grande grève des Chantiers navals de Gdansk (Pologne) en 1980.Première révolte dans un pays sous contrôle de l’Urss qui n’a pas été exterminée dans le sang, comme les autres rebellions ouvrières et citoyennes à Berlin (1953), Budapest (1956) ou Prague (1968), peut-être en partie du fait de l’entremise du pape jean Paul II, un Polonais !

Historienne, doctorante à l’Université de Lyon avec la thèse « Il Manifesto : témoin et acteur de la société italienne (1969-1978) »

Une « autre autonomie » c’est l’antidote au régionalisme différencié et à l’autoritarisme du « premier ministre ».

Cela a inspiré une belle histoire laissée. Pour la Fondation Di Vittorio, l’idée d’autonomie doit être utilisée contre le gouvernement Meloni

UC92   ItalieImage1

Les ouvriers de Turin dans les années 70 - Tano D’Amico

Notre pays n’est pas en bonne santé. Pendant des années, les gouvernements ont ignoré les souhaits de la majorité. Au lieu de récompenser la performance, la richesse produite par les travailleurs a été redistribuée aux dix pour cent les plus riches. Plutôt que d’investir dans une gouvernance compétente et des services publics qui fonctionnent bien, les politiciens ont cédé aux souhaits des lobbies influents en vidant les caisses publiques. Au lieu de respecter la liberté et la diversité des opinions, une politique autoritaire se répand, qui cherche à dicter aux citoyens comment ils doivent vivre, comment chauffer leurs maisons, comment penser et comment parler. Le gouvernement semble sans direction, à courte vue et, sur de nombreux dossiers, tout simplement incompétent. Sans une réorientation politique, nous risquons notre industrie et notre prospérité.

 Christine Buchholz est une ancienne membre de Die Linke au Bundestag, le parlement allemand, et membre de l’Initiative Sozialismus Von Unten (« Initiative pour le socialisme d’en bas »).

 Le parti de gauche radicale allemand Die Linke (« La gauche ») a été fondé en 2007, réunissant le Parti pour le socialisme démocratique (l’organisation qui a succédé à l’ancien parti au pouvoir en Allemagne de l’Est) et l’Alternative électorale – Travail et justice sociale (Wahlalternative Arbeit und Soziale Gerechtigkeit), une formation électorale ouest-allemande comprenant des sociaux-démocrates de gauche ainsi que des militants anticapitalistes. Elle a rapidement gagné des niveaux de soutien respectables, recueillant plus de 10 % des suffrages et remportant des sièges aux niveaux local, régional et national. Pourtant, depuis les élections fédérales de 2017, la performance du parti est au point mort et il traverse maintenant une crise profonde.

Sous-catégories