Un éloignement franco-allemand grandissant
- Par Diana Johnstone
Le « couple franco-allemand » est un principe clé de ce que l’on peut appeler une théologie européenne, un mystère historique transfigurant les ennemis passés en co-gardiens de l’esprit européen unificateur.
Mais alors que la guerre entre eux a depuis longtemps été reconnue comme totalement irréalisable, sur de nombreux sujets, les Allemands et les Français n’ont pas évolué pour ressentir ou penser de la même manière. Les principaux courants dans les deux pays évoluent actuellement dans des directions opposées à plusieurs niveaux. Il n’est pas clair si ces contre-courants croissants aboutiront à un compromis, à la victoire de l’un sur l’autre ou à une opposition ouverte.
Le 8 décembre, une coalition de trois partis a pris le pouvoir en Allemagne. Ses choix politiques sont très différents des tendances qui ont précédé l’élection présidentielle française d’avril prochain.
30 ans après : La ruse du processus de paix au Moyen-Orient
- Par Inès Abdel Razek
La limitation de l’autonomie palestinienne a été intégrée dans les négociations négociées par les États-Unis dès le début. Ce cycle doit être brisé.
Il y a quelques années, des représentants du gouvernement israélien et de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) se sont réunis à Madrid pour entamer des négociations bilatérales. Prétendument destiné à apporter un avenir juste et pacifique sur le territoire entre la mer Méditerranée et le Jourdain, le soi-disant processus de paix de l’Est (MEPP), conçu lors de la réunion, a au contraire consolidé une terrible réalité pour les Palestiniens d’occupation permanente par une puissance militaire nucléaire avec une entreprise coloniale en constante expansion.
États-Unis et Russie : un carrefour critique et une fenêtre d’opportunité pour une planète malade
- Par Dimitris Konstantakopoulos
Les pourparlers entre les États-Unis et leurs alliés, d’une part, et la Russie, d’autre part, sont encore plus importants en eux-mêmes que leur programme déjà très important. Elles se déroulent à un moment très critique, un moment qui peut évoluer soit vers l’approfondissement d’une guerre froide déjà désastreuse, qui pourrait se transformer en une guerre chaude et la destruction de l’humanité, soit vers un désamorçage des tensions et l’établissement d’un processus d’application et de contrôle de la tension entre les deux superpuissances nucléaires et, par la suite, établir une dynamique positive pour améliorer les relations entre la Russie et l’Occident.
Les jeux ukrainiens et le fantôme de la Hongrie : Biden et Blinken, Soros et Netanyahu
- Par Dimitris Konstantakopoulos
Parfois, en lisant ce que le secrétaire d’État américain, M. Antony Blinken, dit ou écrit, on se demande en quoi consistent les pourparlers entre Américains et Russes et les appels téléphoniques entre les présidents Biden et Poutine. On espère, bien sûr, que ce que dit M. Blinken ne sont pas les positions finales du président Biden lui-même, auquel son secrétaire d’État semble parfois s’opposer. (La même chose, soit dit en passant, semble se produire en Allemagne avec le ministre des Affaires étrangères théoriquement verte, en pratique assez « noire » de ce pays. Elle semble croire qu’elle peut sauver l’environnement naturel de l’humanité au milieu de l’escalade des guerres froides qui menacent de devenir chaudes et nucléaires, ce qui est une sorte plutôt étrange de « pacifisme vert ».)
Tensions Est-Ouest autour de l’Ukraine : Pourquoi n’entend-on pas ce que dit la Russie ?
- Par Bruno Drweski
On nous répète comme un mantra que la Russie serait une ennemie de la démocratie aux traditions irrémédiablement autoritaires alors que son système politique actuel résulte d’une constitution adoptée en 1993 certes au pas de charge, mais sur les conseils d’Occidentaux qui avaient alors leurs entrées à tous les niveaux de l’administration russe et même de ses bases militaires et du KGB. Peu nombreux sont d’ailleurs ceux qui sont prêts à admettre que les puissances capitalistes occidentales qui se sont crues « victorieuses » en 1991 ont alors humilié les Russes. Quant à l’équilibre des forces entre la Russie et les pays de l’OTAN il n’y a qu’à regarder la carte pour constater que l’URSS finissante puis la Russie ont accepté de reculer systématiquement depuis 1989 et que ce « vide » a été rempli par l’OTAN aujourd’hui quasiment aux portes de Moscou. La tension autour de l’Ukraine n’est donc que la conséquence d’une Russie qui considère qu’elle s’est vue obligée de faire montre de fermeté après tant de reculades. Ne doit-on pas au moins essayer de comprendre la source de ce sentiment ?
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